dimanche 29 novembre 2009

L'Internationale

Paroles : Eugène Pottier (1816-1887).
Musique : Pierre Degeyter (1848-1932).

Ce poème révolutionnaire, écrit par Eugène Pottier pendant la répression de la Commune, a été mis en musique en 1888. Après le congrès de la IIème Internationale, à Amsterdam en 1904, l'Internationale est devenu l'hymne de nombreuses organisations ouvrières, de syndicats, de partis socialistes, communistes, trotskistes...

L'Intérnationale en MP3 interprétée par Marc Ogeret

L'Internationale

Debout ! les damnés de la terre
Debout ! les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère :
C'est l'éruption de la fin
Du passé faisons table rase
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !
    Refrain C'est la lutte finale Groupons nous et demain L'Internationale Sera le genre humain.
Il n'est pas de sauveurs suprêmes :
Ni dieu, ni césar, ni tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !

L'Etat opprime et la loi triche ;
L'Impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s'impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux.
C'est assez languir en tutelle,
L'égalité veut d'autres lois ;
"Pas de droits sans devoirs, dit-elle,
"Egaux, pas de devoirs sans droits !"

Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la bande
Ce qu'il a créé s'est fondu.
En décrétant qu'on le lui rende
Le peuple ne veut que son dû.

Les Rois nous saoulaient de fumées.
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent, ces cannibales,
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Ouvriers, Paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n'appartient qu'aux hommes,
Le riche ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !

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